Luneray, hier gros village, aujourd’hui petite ville de demain…. A 10 minutes des plages, une petite ville à la campagne, entre les Vallées de la Saane et celle du Dun, Luneray, un bourg dynamique, créateur d’emploi, riche d’une agriculture diversifiée… Luneray n’a pas perdu le charme de nos villages cauchois enfouis dans la verdure, avec ses vieilles chaumières de torchis aux poutrelles apparentes, maisons de maitre imposantes de briques, de grès et de pans de bois… Se projeter dans l’avenir, aller de l’avant, Luneray révèle le dynamisme de sa ville en s’attachant particulièrement au développement économique, socio culturel, sportif et bien entendu à la qualité de vie en ses murs. Découvrir Luneray, c’est l’adopter !
Son nom proviendrait de l’un de ces retranchements antiques en forme de lune que les romains nommaient lunoe ou Luna. Evangélisé au VIII siècle par St Rémi, Luneray était essentiellement un bourg agricole. Beaucoup de paysans sont aussi des tisserands : on tisse le lin, on travaille la laine. Le tissage se développe, atteignant son apogée au 18ème et 19ème siècle. C’est parmi ces tisserands qu’une nouvelle religion se répandit au 16ème siècle : le protestantisme.
Au centre de la place, et réhabilitée en Mairie, le rez de chaussée était autrefois entièrement ouvert et permettait l’installation de certains commerçants durant le marché
La première mention d’un édifice sur la commune de Luneray date du XIIe siècle. Il sera en très grande partie rebâti au fil du temps, pour devenir l’édifice actuel fait de briques et de grès.
A l’intérieur de l’église, vous trouverez des vitraux du 19e siècle représentant chacun un symbole religieux. Vous découvrirez notamment le Saint-Suaire, linge qui recouvrait le visage du christ après sa mort, la colombe symbole du Saint-Esprit, l’équerre représentant la discipline ou encore des passages de la bible comme l’agneau et le livre au sept seaux ou bien le Pélican.
Les vitraux du chœur sont eux plus anciens et représentent plusieurs saints dont la vie de Saint-Rémi de Reims.
Levez les yeux, les poutres soutenant la toiture appelées blochets sont sculptées de visages humains et animaliers.
Le temple protestant de Luneray est un édifice religieux situé square Jean Venable (qui serait d’ailleurs le fondateur de l’église de Luneray). La paroisse est membre de l’Église protestante unie de France. Un premier temple est détruit au moment des guerres de Religion. Il est reconstruit en 1630, avant d’être rasé juste avant la révocation de l’édit de Nantes, en 1682. La construction du temple fut autorisée par Napoléon 1er lui-même et commence en 1807 grâce aux dons des fidèles de Luneray et alentours avec une cérémonie d’inauguration le 6 septembre 1812.
En 1892, un clocheton et une salle de bibliothèque sont construits au premier étage. Le plan de l’édifice est rectangulaire, en briques roses. Il est entouré d’un jardin et d’un petit cimetière. De grandes ouvertures apportent de la luminosité à l’édifice L’orgue est installé en 1942. Par arrêté du 9 juillet 2003, le temple est inscrit au titre des monuments historiques. Aujourd’hui, la paroisse reste une des plus importantes églises protestantes rurales de Normandie.
Ce quartier était occupé par de nombreux tisserands. Certains d’entre eux, les siamoisiers, confectionnaient une étoffe qui fut la spécialité de la région au 18ème siècle. Cette appellation vient du nom du Moyen Orient, le Siam. C’est au 17ème que vint une ambassade siamoise pour faire affaire à Versailles. Les négociations n’aboutirent pas mais les courtisans français furent admiratifs de leurs tenues. Les étoffes étaient de couleurs vives tissées de soie et de coton. L’industrie française chercha aussitôt à les imiter.
C’est ainsi que la siamoise commence à être tissée dans la région. Les siamoisiers de Luneray utilisaient principalement le lin et le coton. Cette profession disparait au 19ème siècle. Les rues portant des noms liés au tissage : Rue des Siamoisiers, rue des Toiliers, Rue des navettes.
L’usine a été remise en route en 2020 après un arrêt de 10 ans suite à la crise industrielle du textile français face à la concurrence asiatique. Une grande fierté pour l’entreprise familiale créée en 1845 qui relance une production unique en Normandie : Le tissage du lin local
Qu’est-ce donc ? Les sentes sont des chemins piétonniers enherbés, sorte de chemins de traverse, utilisés autrefois par les habitants pour transporter les écheveaux de lin et de laine à l’aide de brouettes, et rejoindre la place du marché. Elles avaient également leur utilité pendant les guerres de religion, et facilitaient les prêches clandestins
C’est parti pour une promenade au travers de la ville, par les sentes à paniers. Un agréable petit parcours, accessible à tous, sur les traces du patrimoine architectural du village des brouettes.